L’imam Ibn Taymiyya, sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh

L’auteur de ce livre a d’abord consacré un ouvrage à chacun des quatre imams fondateurs des doctrines qui se sont répandu dans le monde islamique. Il y a décris leur vie, leur époque, leur science de la jurisprudence ainsi que leurs méthodes déductives.
Après la publication de ces quatre ouvrages, qu’il a mis à disposition de la communauté des oulémas et des lettrés, il a souhaité étudier les mujtahids libres ou rattachés à une des doctrines des quatre imams, mais qui pratiquent l’ijtihad selon leur propre méthode.
C’est ainsi qu’il a décidé d’étudier un iman dont la pensée et la méthode ont influencé son époque, dont les idées ont eu un écho dans sa société. Un savant qui fascinait ses contemporains par sa personnalité, son éloquence, sa force de persuasion et sa sévérité.
Ce livre est l’étude d’une génération et d’un homme dont les lumières ont éclairé les ténèbres les plus épaisses, et dont ses avis en jurisprudence et en dogme sont adoptés aujourd’hui par certains pays musulmans qui se réfèrent à la charia pour toutes les prescriptions et les lois.
Ce livre nous présente ce savant, orateur et combattant qui a porté l’épée comme il a porté la plume. Il retrace sa vie, son époque, et les événements qu’il a vécu qui ont eu une influence sur ses pensées. Ensuite, il aborde ses avis comme théologien, et ses avis comme jurisconsulte, son ijtihad et les sources auxquelles il se référait, ainsi que le degré de son lien avec la jurisprudence hanbalite.

Son nom est Ahmad Taqiy ad-Dîn Aboû al-‘Abbâs. Son père était le Cheikh Chihâb ad-Dîn Aboû al-Mahâsin ‘Abd al-Halîm. Cette famille est connue sous le nom de « famille d’Ibn Taymiyya ». Il naquit le 10 du mois de Rabî’ al-Awwal en l’an 661 de l’Hégire, dans la ville de Harrân (en Turquie). Il y passa sa prime jeunesse, et à l’âge de sept ans, il vit les Tatares envahir la ville. Sa famille dut fuir alors avec les autres habitants, et arriva à Damas où elle s’installa.
Il était donc naturel pour quelqu’un qui avait grandi au sein d’une famille ainsi versée dans les sciences religieuses de s’adonner très tôt à ces sciences, et Ibn Taymiyya mémorisa dès son plus jeune âge le Coran. Après le Coran, il s’orienta vers la mémorisation des hadiths, la langue arabe, la connaissance des prescriptions jurisprudentielles et l’apprentissage des diverses branches des savoirs répandus à cette époque.